Nous voulions retourner à l’île d’Aix aujourd’hui mais, dû aux marées, la journée est plus courte d’une heure. On arriverait à Aix à 14h pour en repartir à 19h… Trop court pour nous.
Le camping organise aussi une visite chez un ostréiculteur à 15h à Fort Royer (tout près de Boyardville) mais ne prévoit pas le déplacement. Nous irons donc par notre propre moyen: en vélo !
Boyardville, c’est là où nous avons pris le bateau mercredi passé. Nous n’avions pas pu le visiter.
2 heures et demi de vélos pour arriver à Boyardville. Nous sommes exténués. Et dire qu’il faudra refaire cela au retour.
Nous n’avions pas prévu d’aller au restaurant ce midi mais un petit temps de midi reposant nous fera du bien. La Marina sur le port nous conviendra: 10,90€ pour une entrée et un plat (assiette de fruits de mer en entrée, raie aux câpres pour moi et thon à la plancha pour madame). Ce n’est pas de la grande cuisine mais qualité/prix, c’est imbattable.
Il est déjà 14h45 que nous devons partir pour aller visiter l’ostréiculteur à Fort Royer. Nous connaissons notre guide: nous l’avons vu dans l’émission Cap Sud Ouest à propos de l’île d’Oléron. On sent sa passion dans ses explications et elle nous apprend énormément de choses sur les huîtres.
Par exemple, nous ne savions pas que l’huitre cultivée sur l’île d’Oléron provenait du Japon. Il s’agit de la crassostrea giga. L’huitre originale, la plate que l’on retrouve encore en Bretagne, a été décimée suite à une épizootie début du siècle dans le bassin de Marennes-Oléron. Une autre espèce venue du Portugal a donc été cultivée pendant une grosse cinquantaine d’année et s’est retrouvé décimée à son tour. La Gigas a donc été importée et cultivée depuis. Elle pourrait être remplacée bien vite dû aux pertes qu’ils ont actuellement (de 40 à 80%).
Nous avons pu voir aussi comment les huîtres sont cultivées. Leur laitance s’échappe dans l’océan et les bébés huîtres se fixent sur un support pour survivre. Ces supports ont variés au fil du temps. Des tiges métalliques, des plaques d’ardoise, des tuiles en terre cuite ou d’autres supports plastique co-éxistent.
Une autre espèce, les huîtres triploïdes, est aussi cultivée sur l’île. Il s’agit d’une espèce artificielle créée en laboratoire. Elle ne se reproduit pas. Cela à l’avantage qu’elles n’ont pas la laitance qui donne un goût pas agréable à l’huitre pendant sa période de reproduction (l’été) et qu’elle est mangeable après 2 ans au lieu des 3 ans habituels. Mais le désavantage, c’est que les ostréiculteurs doivent passer par des écloseries. C’est un peu ce qui se passe dans le monde des semences de légumes: des firmes fabriquent des légumes sans pépin / stérile afin de rendre dépendant l’agriculteur. Je suis contre le principe mais mon avis importe peu aux vendeurs de semence. Toujours est-il que des associations d’ostréiculteurs lutent aussi contre ses huîtres. Mais auront-ils toujours le choix ?
Une dégustation de 6 huitres accompagnée d’un verre de vin nous est offerte après la visite. Merci au camping Verébleu. Cadeau de 5€ mais cadeau quand-même.
Un seul regret: ne pas l’avoir fait la semaine passée.
Retour sur nos vélos et 3 heures de routes.
Nous arrivons épuisés. Repas vite fait et dodo !
Régate demain mais aussi pluie…